Les Frontières de la Liberté : Entre Voyage, Luttes et Tragédies"

Le Kenya facilite l'entrée des Africains en supprimant l'ETA.

Le Kenya a annoncé une nouvelle politique de visas qui prévoit la suppression de l'autorisation de voyage électronique (ETA) pour la majorité des citoyens africains.

Quel changement majeur cela implique-t-il pour les voyageurs africains ?

Dès la mise en œuvre de cette nouvelle politique, les citoyens africains, à l'exception de ceux de la Somalie et de la Libye, n'auront plus besoin de demander une ETA pour se rendre au Kenya.

Les principaux changements sont les suivants :

  • Les voyageurs africains pourront désormais séjourner au Kenya pour une période maximale de deux mois sans avoir besoin de demander une ETA.

  • Pour les citoyens des pays membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), à savoir l'Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi, la durée de séjour sans ETA s'étendra sur six mois.

  • Un système de vérification préalable sera mis en place pour renforcer la sécurité et faciliter le traitement des passagers aux points d'entrée.

Ce changement vise à encourager le secteur touristique et à promouvoir les échanges entre les pays africains.

Il est important de noter qu'aucune date officielle n'a encore été fixée pour l'introduction de ce régime sans visa. Plusieurs ministères ont été chargés de soumettre leurs directives dans un délai d'une semaine pour améliorer l'expérience des voyageurs dans les aéroports kenyans.

Cette mesure s'inscrit dans une dynamique continentale d'ouverture des frontières, avec plusieurs pays africains, dont le Ghana, le Rwanda, la Gambie, le Bénin et les Seychelles, ayant déjà mis en place des politiques similaires.

RDC : l'offensive du M23 à Goma, une crise aux enjeux régionaux et humanitaires majeurs

La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve face à une crise majeure avec l'offensive du M23 et des forces rwandaises sur Goma.

La situation à Goma : un conflit en pleine escalade

La ville de Goma, dans l'est de la RDC, est actuellement le théâtre d'affrontements violents entre le groupe armé M23, soutenu par des soldats rwandais, et les forces gouvernementales congolaises. Cette offensive a provoqué une crise humanitaire aiguë et a attiré la condamnation internationale.

Qui sont les M23 ?

Le M23 est un groupe armé antigouvernemental, composé d'environ 3 000 hommes. Il est actif dans la région depuis plusieurs années, ayant déjà occupé Goma en 2012. Le groupe est accusé de chercher à déstabiliser la RDC et à renverser le gouvernement.

L'origine du conflit

Ce conflit fait partie d'une longue série de tensions régionales, exacerbées par les rivalités ethniques et économiques, notamment liées aux ressources naturelles de la RDC. Ces tensions remontent à plusieurs décennies et ont été renforcées après le génocide rwandais de 1994.

Le rôle du Rwanda dans ce conflit

La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement le M23, en voyant des troupes dans la région, une accusation que le Rwanda rejette, affirmant adopter une "posture défensive". L'ONU a appelé le Rwanda à retirer ses forces de la région, estimant qu'entre 3 000 et 4 000 soldats rwandais sont impliqués dans les combats.

La situation humanitaire

Les conséquences humanitaires sont désastreuses : 400 000 personnes ont été déplacées depuis début janvier, et environ un million de déplacés sont estimés dans la région. Les affrontements ont provoqué de nombreuses pertes humaines et des destructions matérielles, y compris l'incendie d'une prison locale, permettant à des milliers de détenus de s'échapper.

En conclusion, la crise à Goma est un drame humanitaire et politique majeur, avec des enjeux régionaux qui risquent de déstabiliser davantage la région. La communauté internationale est intervenue, mais la situation reste extrêmement fragile, et l'avenir de Goma demeure incertain.

Accident d'avion : un vol fatal entre la Dominique et la Martinique 

Le 26 janvier 2025, un petit avion de tourisme transportant quatre ressortissants français a disparu alors qu'il effectuait une liaison entre l'île de la Dominique et la Martinique. L'épave a été retrouvée le 27 janvier, confirmant le décès des quatre occupants. 

L'appareil avait décollé de l'aéroclub du Lamentin, près de Fort-de-France en Martinique, dans la matinée. Il effectuait une liaison entre la Martinique et la Dominique, c'est lors du vol retour qu'il s'est écrasé. 

L'épave de l'avion a été localisée à environ 3 km à l'ouest du village de La Plaine, dans une zone d'accès très escarpée. L'accès au site est difficile. L'épave a été localisée le lundi après-midi par un hélicoptère de la sécurité civile française.

Les autorités dominiquaises ont collaboré avec les autorités françaises dans les opérations de recherche et de sauvetage après la disparition de l'avion.

Les quatre martiniquais à bord, âgées de 22 à 40 ans, sont décédées. Les opérations de recherche et de sauvetage ont permis de retrouver les 4 corps des victimes. L'appareil était un Cessna 172S Skyhawk SP4. 

A noter que plusieurs accidents se sont produits dans la région ces dernières années. En avril 2019, un avion s'était écrasé près de l'aéroport de la Dominique, tuant le pilote. En février 2020, un petit avion s'était abîmé en mer après son décollage, les quatre occupants n'ont jamais été retrouvés. Et en décembre 2023, un autre accident d'avion avait fait cinq morts en Guadeloupe.

Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de l'accident et d'éventuelles responsabilités. Pour l'instant, elle a confirmé qu'il s'agissait d'un accident tragique sans survivants, survenu dans une zone difficile d'accès. Les précédents accidents dans la région soulèvent des questions sur la sécurité de ces vols.

Retour sur le mouvement RPPRAC et point sur la situation

Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC (Rassemblement Pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens), avait été arrêté et placé en détention provisoire le 5 décembre 2024. Son arrestation faisait suite à des accusations de "menaces et actes d'intimidation" envers le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, lors d'une "intrusion" dans sa résidence le 11 novembre 2024.

Le 24 janvier 2025, Rodrigue Petitot a été libéré sous surveillance électronique, après avoir été condamné à une peine de prison avec sursis. Il a immédiatement repris ses activités, affirmant que son combat pour la réduction du coût de la vie continue. Il a également invité le ministre des Outre-mer à venir en Martinique pour organiser une table ronde sur la vie chère. Dès sa sortie de prison, il s'est rendu à son quartier général pour rencontrer ses partisans.

Trois autres militants impliqués dans l'intrusion à la résidence préfectorale sont également poursuivis en justice et seront jugés le 31 mars 2025. Rodrigue Petitot et son avocate ont promis de défendre leurs camarades avec la même énergie.

Pour rappel, Rodrigue Petitot est une figure emblématique du mouvement contre la vie chère en Martinique. Connu pour son franc-parler et ses actions directes, telles que les blocages de supermarchés, il dénonce le coût élevé de la vie, notamment les prix des produits alimentaires, qui peuvent être jusqu'à 40 % plus chers qu'en métropole.

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