La variole du singe, nouvelle menace pour les Africains et pour le reste du monde

Le Continent africain est en alerte maximale depuis le 14 août 2024, face à cette nouvelle épidémie qui sévit déjà depuis plusieurs mois. La variole du singe avec son nouveau variant, clade Ib, a d'abord été détectée au Congo-Kinshasa pour ensuite se répandre quasi sur tout le Continent et pourrait s'étendre partout dans le monde.

Qu'est-ce que la variole du singe ?

La variole du singe aussi appelée Mpox est une maladie présente chez les animaux, à savoir les rongeurs d'Afrique et qui circulent désormais chez les êtres humains. Cette maladie virale est nommée ainsi, car elle a été détectée chez des singes dans un laboratoire et est connue depuis 50 ans. Toutefois, la variante de ce virus, baptisée "Ib" est beaucoup plus dangereuse et contagieuse que la précédente. Le nombre de cas atteint par cette maladie n'a cessé d'augmenter ces dernières années.

Quelle est l'origine exacte de ce virus ?

En 2022, plusieurs cas avaient été détectés dans une centaine de pays aux quatre coins du globe, pays qui étaient inconnus à ce virus, touchant principalement les personnes homosexuelles et bisexuelles.

En 2023, c'est au Congo-Kinshasa que la variole du singe a été détectée pour la première fois et il a été observé que la maladie se transmettait cette fois-ci entre des personnes hétérosexuelles.

Depuis le début du mois de juin 2024, dans l'est de la RDC, à Goma et aux alentours, 300 cas de variole ont été enregistrés. Les enfants étant les plus touchés manifestent des symptômes tels que la fièvre, des yeux rouges ou encore des boutons.

Quelle est la particularité de ce virus ?

Hormis la fièvre ou les boutons, ce virus donne les mêmes symptômes qu'une grippe de type Covid. Des courbatures peuvent survenir ainsi que de la fatigue et des maux de tête. Mais sa plus grande particularité reste l'apparition de pustules sur tout le corps  contrairement aux précédentes souches qui affectaient des parties du corps de manière plus localisée. Il est transmissible par contact physique intime ou étroit par une personne déjà infectée.

Il faut également savoir que cette variante est plus mortelle que la précédente, voire plus mortelle que le virus du Covid-19. 

Au Katanga, en République Démocratique du Congo, des chercheurs évoquent une contamination allant jusqu'à 20 nouveaux cas par semaine, faisant 5% de morts chez les adultes et 10% de morts chez les enfants.

Enfin, depuis le début de l'année 2024, toujours en République Démocratique du Congo, 548 personnes sont mortes de cette maladie et plus de 15 000 cas seraient détectés.

Selon le ministre de la Santé du Congo, toutes les provinces du pays sont touchées et au moins un cas serait notifié par province toutes tranches d'âges confondues. Les moins de 15 ans sont les plus affectés par ce virus avec 79% de décès. 

Que doit-on craindre ?

L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte internationale face à cette épidémie qui inquiète de plus en plus. En effet, le nombre de cas cette année a augmenté de plus 160%. En janvier 2022, plus de 38 000 cas de variole du singe auraient été recensés en Afrique dont 1456 décès.

La République Démocratique du Congo n'est pas la seule victime de ce virus, puisqu'il circulerait déjà dans trois autres pays africains tels que le Gabon, le Nigeria ou encore le Cameroun.

Hormis ces pays de l'Afrique, l'ouest, la ville de Goma, fortement atteinte par le virus, est proche des pays frontaliers tels que le Rwanda, l'Ouganda ou le Burundi qui sont d'ores et déjà affectés par ce virus ; le Kenya n'étant pas exclu non plus.

De plus, la ville de Goma, disposant d'un aéroport international, laisserait penser que le virus serait possiblement en train de se propager dans les avions pouvant ainsi atteindre les frontières internationales.

Au-delà du Continent africain, plusieurs sources affirment que le virus de la variole du singe aurait déjà touché une personne en Suède qui au cours d'un séjour en Afrique aurait été contaminée. 

Le 16 août 2024, un cas de Mpox aurait été recensé également au Pakistan, laissant présager une nouvelle pandémie.

Quels sont les moyens mis en place pour prévenir cette épidémie ?

Contrairement au Covid-19, des vaccins contre la variole sont déjà créés et des médicaments pour traiter et prévenir cette maladie existent déjà. Seulement, ces ressources médicales sont présentes en petite quantité, ce qui constitue un enjeu majeur pour protéger un maximum de personnes.

Excepté sa disponibilité, son prix non plus n'est pas très accessible, en effet une dose du vaccin contre la variole du singe coûte 100 dollars or il faut deux doses pour se faire vacciner. Pour les pays africains, ce vaccin a un coût qui pourrait alors représenter un frein pour l'éradication de ce virus sur le Continent. L'accent devra donc être mis sur la prévention afin d'éviter la phase de guérison.

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