"Crises mondiales : Eau, politique et identités en jeu
Une gestion de l'eau défaillante dans les outre-mer françaises : un défi persistant
L'eau, ressource essentielle, demeure un problème critique dans les régions d'outre-mer françaises. Qu'il s'agisse de pénuries chroniques, de coupures intempestives, ou de la pollution des ressources naturelles, chaque territoire ultramarin est confronté à des défis uniques. Cette situation expose non seulement des lacunes dans la gestion des infrastructures, mais reflète également un déséquilibre dans les priorités gouvernementales concernant ces départements éloignés.
En Guadeloupe, le réseau perd plus de 60 % de l'eau potable en raison de fuites massives. Les coupures régulières, parfois provoquées par des actes de sabotage, privent de nombreux habitants d'eau potable. La pollution au chlordécone aggrave la situation en rendant certaines ressources inutilisables, obligeant les populations à dépenser massivement pour l'achat d'eau en bouteilles. Les projets de modernisation tardent à produire des résultats concrets malgré des annonces de financements importants.
À l'instar de la Guadeloupe, la Martinique souffre d'un réseau de distribution vieillissant, où une grande partie de l'eau est perdue en raison des fuites. Ces failles structurelles, combinées à des périodes de sécheresse, provoquent des coupures fréquentes qui impactent les foyers comme les entreprises. Les infrastructures, bien que régulièrement mentionnées dans des plans d'investissement, évoluent trop lentement pour répondre aux besoins urgents de la population ; sans oublier le chlordécone. Bien que l'eau potable distribuée par les réseaux soit surveillée, certaines sources restent inutilisables, forçant les habitants à consommer de l'eau en bouteilles.
En Guyane, la situation est différente, mais tout aussi alarmante. Les régions enclavées, particulièrement celles accessibles uniquement par voie aérienne ou fluviale, souffrent d'une pénurie d'eau potable aggravée par la sécheresse. Cette crise a conduit à des opérations d'urgence, notamment des interventions militaires pour ravitailler les communes en eau par hélicoptère. Ce type d'intervention, bien que nécessaire, souligne l'absence d'infrastructures adaptées dans une région où l'accès.
En Guyane, la sécheresse met en évidence la dépendance critique des zones enclavées aux ravitaillements d'urgence, parfois assurées par l'armée. Les difficultés d'accès à l'eau de source, comme la marque Dilo, témoignent d'une pression croissante sur les ressources naturelles et des limites des infrastructures locales face à la demande.
La Réunion bénéficie d'une gestion de l'eau relativement stable, mais les autorités alertent sur le besoin de préserver les ressources pour prévenir les déséquilibres futurs. La hausse de la consommation, combinée aux effets du changement climatique, représente un défi à long terme pour ce territoire.
Les élus ultramarins appellent à une action plus rapide et à des investissements ciblés pour résoudre ces crises. Bien que des projets aient été annoncés, leur mise en œuvre reste trop lente face à l'urgence climatique et sociale. La France est sommée, notamment par des experts de l'ONU, de respecter les droits fondamentaux à l'eau et à l'assainissement dans ces régions marginalisées.
Ces crises, bien que distinctes dans chaque territoire, impliquent des enjeux communs : une gestion inadéquate des infrastructures et une absence de planification durable. Une réponse ambitieuse, alliant réformes structurelles et préservation environnementale, est indispensable pour garantir à ces populations un accès équitable à une ressource essentielle.
Haïti : la perle des Caraïbes, toujours dans la souffrance.
Haïti, une île encore frappée et lynchée, que ça soit au niveau économique, social ou politique, le pays se porte mal et la situation ne s’arrange pas.
Depuis plusieurs années, Haïti est à la merci de multiples crises. Ces derniers temps, la crise sévit à travers de multiples violences à travers les attaques de gangs armés, faisait des blessés, des morts, et des milliers de déplacés. Selon l’ONU, plus de 40 000 personnes ont été déplacées à Port-au-Prince, en seulement 10 dix jours, soit entre le 11 et le 20 novembre 2024.
La montée de gangs armés sème la terreur au sein de l’île. Leur objectif est de déstabiliser le pouvoir politique afin de reprendre la souveraineté de leur état en main. Seulement, plusieurs policiers sont Haïtiens, mais aussi des policiers venus de différents pays étrangers sont missionnés de la part de l’ONU afin de rétablir "l’ordre", un ordre qui ressemble plus à un désordre.
La situation chaotique et le climat de violences qui règnent poussent les Haïtiens à fuir pour se mettre à l’abri et ne permettent pas à l’île de se développer économiquement, ce qui entraîne l’île dans un cercle vicieux et toxique.
Alors que la population haïtienne demande des réparations à l’état français pour son manque d’implication dans ses responsabilités face à la situation désastreuse d’Haïti, le président, Emmanuel Macron, a usé une fois de plus de son mépris en traitant les Haïtiens de "cons", selon lui les Haïtiens n’auraient pas dû destituer le Premier ministre, Garry Conille, qu’Emmanuel Macron, lui-même avait mis en place, afin que la situation d’Haïti change, selon son avis.
En attendant, la France doit plus de 40 milliards d’euros à Haïti, une somme qui permettrait certainement à l’État haïtien de se reconstruire, mais au lieu de ça, Haïti subit encore les actes colonialistes de la France et plus largement de l’occident.
Ghana : des Afro-Américains et Afro-Caribéens naturalisés ghanéens
524 afrodescendants américains et caribéens ont obtenu la nationalité ghanéenne lors d’une cérémonie de naturalisation qui s’est déroulée à Accra, il y a une semaine.
Cette cérémonie présidée par le chef d’état ghanéen, Akufo-Addo, donnait suite à un appel des afrodescendants vers la terre mère, qui avait pour objectif de permettre aux enfants dispersés de se reconnecter avec l’Afrique et de renouer avec leur véritable identité.
Depuis 2019, le Ghana travaillait donc en ce sens, afin de faciliter le retour des afrodescendants au Ghana, suite à la déportation de ces derniers durant l’esclavage.
Aujourd’hui, c’est un immense pas en avant qui s’est fait, plus de 500 afrodescendants ont obtenu la citoyenneté ghanéenne et peuvent désormais se projeter, s’installer et œuvrer au développement et à la prospérité du Ghana.
Un nouveau président au pouvoir au Botswana.
Un nouveau président a été élu au Botswana ; ancien avocat et juriste, Duma Gideon Boko est le nouveau chef d’État qui succède à Mokgweetisi Masisi.
Duma Boko, âgé de 54 ans, fait partie des plus jeunes présidents de l’Afrique. Il a commencé officiellement à exercer son pouvoir depuis le 1er novembre 2024. Il a accédé au pouvoir après 60 ans de règne du parti opposant.
Duma Boko, a mis un point d’honneur à placer plusieurs femmes à des postes stratégiques, telles que l’ancienne miss du Botswana, Lesogo Chombo, ministre de la Jeunesse et du genre, âgée de 25 ans.
Après avoir prêté serment le 8 novembre 2024, il s’est engagé à revaloriser le salaire minimum des Botswanais, à renforcer les partenariats avec les différents investisseurs du pays, mais aussi à mettre en place une assurance maladie universelle pour la population.
En outre, il souhaite également développer la culture du cannabis à des fins thérapeutiques et utiliser l’énergie solaire afin de développer l’économie de son pays.